L’âge adulte avait autrefois une image puissante et claire. Désormais, la jeunesse prend le pas sur tous les âges, on la désire immuable et les vieux en veulent une seconde. Quand l’avenir n’est plus radieux, pourquoi, en effet, rêver de la maturité ? extrait d'un livre de 2 philosophes , Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot,

Les âges ne désignent plus des états ou des rôles, mais des processus, voire des crises. C’est le cas de la maturité qui est devenue une « maturescence ». Trois traits pourraient la définir : l’expérience, la responsabilité et l’authenticité, qui constituent comme un système de sagesse. Ils impliquent en effet une triple réconciliation avec le monde (puisque l’expérience consiste à pouvoir faire face), avec les autres (puisque la responsabilité implique de se décentrer) et avec soi-même (puisque être authentique, c’est « devenir ce que l’on est »). Trois tâches redoutables et surtout infinies. L’ampleur du défi a de quoi effrayer, d’autant que tout repose sur un individu dépourvu d’assistance spirituelle... Mais il y a aussi là matière à donner sens à une vieillesse plus durable.

La loi morale est démarche du vivant qui s'attache à élaguer tout ce qui, en lui, fait obstacle à l'amour

La liberté comme l'infini réside dans le pouvoir "d'être toujours au-delà" " toujours autre"

Dans notre âme résonnent les bruits de l'univers, mais ces bruits sont confus et discordants
A la philosophie de les convertir en musique

Le philosophe attend l'apparition qui s'évanouit et que la pensée tente inlassablement de saisir et de fixer et dont l'essence même ne peut que lui échapper

La quête d'une chose qu'il sait qu'il ne sait pas et dont il sait qu'elle est mais dont il ne sait pas ce qu'elle est

l'amour donne ce qu'il n'a pas - il le crée  non seulement pour le donner mais en le donnant dans l'acte miraculeux de la donation donc il est inépuisable et intarissable

Sénèque a dit : " ce que j'ai donné , inexplicablement je le possède encore"
Il est donc créateur : L'homme détient le pouvoir "divin" du dépassement de sa propre identite et donc d'assumer le don sans retour -
 Pour aimer il faut "être" et pour aimer vraiment il faudrait ne pas "être" - c'est une contradiction par laquelle "la condition de l'existence devient la vocation" et réciproquement la vocation a pour condition son propre contradictoire : la vie qui est la négation du donner, l'être qui est la négation de l'amour
L'amour désintéressé est un impératif justement parcequ'il est inconditionnel
Notre amour pour l'autre s'adresse à ce qu'il a de plus mysterieux en lui à son "essence même"

PETITE CHRONOLOGIE DE ROME